Il s’agit d’une technique éprouvée.
Depuis les années 1960, le déclassement in situ a été utilisé avec succès sur un certain nombre de sites nucléaires dans le monde entier. C’est une technique qui a été utilisée pour assainir efficacement les sites contaminés par des déchets toxiques et dangereux. Le déclassement in situ du réacteur NPD répondra aux exigences de toutes les lois en vigueur et le fera en atteignant ou en dépassant les exigences de toutes les normes de sécurité canadiennes.
À l’échelle internationale, l’industrie nucléaire a utilisé avec succès le déclassement in situ pour déclasser de manière sécuritaire des réacteurs de puissance et de recherche tels que le réacteur Hallam au Nebraska, les sites P et R de Savannah River, le Experimental Breeder Reactor (EBR) II, la Boiling Nuclear Superheater (BONUS) Reactor Facility et Piqua. Deux de ces exemples ont été déclassés dans les années 1960 et le comportement de ces installations au bout de 60 ans démontre la robustesse de cette approche pour protéger les personnes et l’environnement.
De plus, l’inventaire radioactif que le projet de fermeture du réacteur NPD propose d’éliminer sur le site du NPD est beaucoup plus petit que le stock radioactif éliminé dans d’autres installations.
À long terme, nous disposons d’analogues naturels pour nous permettre de prévoir le comportement des matériaux pendant des milliers d’années.
Les analogues naturels, qui sont des éléments naturels ou anthropiques (fabriqués par l’homme), sont utilisés pour mieux comprendre comment les dispositifs de sûreté peuvent durer des milliers d’années, ce qui accroît la confiance dans le comportement de l’installation déclassée. Des caractéristiques naturelles semblables à celles du confinement et de l’isolement du réacteur NPD fournissent des preuves à l’appui, par exemple :
- le fait de connaître la façon dont les artefacts archéologiques (p. ex., les clous de fer du premier siècle) se corrodent dans une foule de conditions environnementales nous aide à comprendre comment le réacteur NPD survivra au fil des ans;
- les ciments anciens, comme ceux utilisés par les Romains, se sont avérés extrêmement durables, même dans des milieux difficiles, et ont duré des milliers d’années. Voilà qui permet de bien comprendre la longévité de la structure en béton et du remblai de coulis du réacteur NPD;
- les systèmes de barrières anthropiques ou artificielles, comme les tombes anciennes, démontrent qu’il est approprié d’utiliser une structure de couverture pour garder les systèmes souterrains au sec pendant une longue période.
Le déclassement in situ permet est une solution permanente de confiner et d’isoler l’inventaire du réacteur NPD pendant une période de temps suffisante pour veiller à ce que tout contaminant environnemental potentiel ne cause plus d’effets négatifs pour le public ou l’environnement.
Comment pouvons-nous être sûrs que l’inventaire radioactif du réacteur NPD restera confiné?
Les murs épais en béton de la voûte du réacteur et de la structure de l’installation souterraine forment des barrières qui ralentissent le mouvement des contaminants. Le coulis créera un environnement alcalin qui limite la solubilité de nombreux contaminants.
Pourquoi sommes-nous sûrs que le déclassement in situ permettra d’isoler efficacement les systèmes du réacteur et la structure de l’installation?
La décision de placer le réacteur NPD dans le substrat rocheux lors de sa conception et de sa construction initiales dans les années 1950 contribue à garantir que l’installation ne sera pas perturbée par des personnes ou des événements, comme des catastrophes naturelles.En remplissant une grande partie de l’installation de coulis, les LNC renforcent encore davantage l’isolation naturelle du substratum rocheux et assurent la protection contre les processus environnementaux tels que les changements climatiques.
L’isolement et le confinement aident à protéger l’inventaire du réacteur NPD contre les processus environnementaux, mais advenant le cas peu probable où les futures sociétés essaieraient de construire une maison ou une ferme sur l’installation désaffectée, le couvert de béton armé assurera une protection contre toute intrusion involontaire. Des contrôles institutionnels supplémentaires, comme une clôture et des restrictions d’utilisation du sol, contrôleront également l’accès au site.