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6 janvier 2022

LNC continuent de représenter le Canada dans l’étude de l’accident nucléaire de Fukushima Daiichi

Il y a environ sept ans, les LNC ont reçu l’appel d’un représentant de l’Organisation pour le développement économique (OCDE) nous demandant de participer aux efforts internationaux de soutien concernant la catastrophe de Fukushima Daiichi au Japon en 2011. Nous avions les connaissances, les compétences et les capacités en matière de phénomènes d’accidents graves et nous étions également très réceptifs à l’égard des projets de collaboration internationale, grâce au Plan de travail fédéral en science et technologie nucléaire (FNST) d’Énergie atomique du Canada limitée (EACL). Il s’agissait d’une occasion pour les LNC non seulement d’apprendre et de participer, mais aussi de représenter l’industrie nucléaire canadienne et mettre en évidence les raisons pour notre réputation d’attirer les plus compétents et les plus brillants.

Durant nos travaux préliminaires, la Direction des réacteurs avancés des LNC a mis au point une simulation informatique de l’incident afin de mieux connaître ses circonstances et sa progression à l’aide d’un code avancé de modélisation des accidents graves. Le résultat a été la première analyse réalisée par les LNC d’un accident grave impliquant un réacteur à eau bouillante et la première analyse utilisant le programme intégré d’analyse des accidents graves MELCOR (un outil de la NRC des États-Unis, mis au point par Sandia National Laboratories). Les LNC ont ensuite identifié les défis liés à l’évacuation des débris de combustible des réacteurs de Fukushima, afin que l’analyse de ces débris puisse être utilisée pour aider à l’analyse approfondie des accidents graves du réacteur de l’unité 2 et l’analyse ultérieure du réacteur de l’unité 3.

Tout récemment, les LNC ont participé aux derniers efforts d’une initiative de groupe de travail mixte aux côtés des partenaires internationaux. Ce travail a consisté en une analyse d’un premier échantillonnage de débris prélevés dans les enceintes de confinement de Fukushima Daiichi, fournis aux participants du groupe de travail mixte afin de déterminer les formes de débris présents.

« De notre côté, les experts en la matière des LNC ont procédé à un examen approfondi des données et ont été en mesure d’offrir une contribution et des renseignements importants sur la signification de la structure et la composition des débris en termes de déroulement de l’accident, notamment les températures potentiellement atteintes, l’oxydation des débris et la présence de matériaux indiquant une interaction entre le béton et le noyau fondu », a déclaré Andrew Morreale, chercheur scientifique à la Direction des réacteurs avancés des LNC.

D’autre part, grâce à la participation des LNC aux projets de l’OCDE concernant la centrale de Fukushima, les améliorations apportées aux efforts préliminaires de simulation ont été mises en œuvre dans une analyse approfondie qui reflète mieux l’hypothèse sur la progression de l’accident.

La collaboration internationale va se poursuivre. Les LNC se réjouissent à l’avance à l’idée de participer à des travaux qui permettront de mieux comprendre cet accident grave et de fournir des renseignements précieux pour le déclassement des unités de Fukushima Daiichi. Une partie de ces travaux porte sur la proposition d’une initiative d’analyse des débris à tour de rôle. Les LNC ont dirigé cette initiative, qui consiste à prélever des échantillons bien caractérisés issus d’un accident grave et les fournir à divers laboratoires internationaux pour l’analyse et la comparaison des techniques, des procédures et des résultats. Ce travail permettra de renforcer le corpus de connaissances sur l’analyse des débris de combustible, d’échanger des données pour aider à construire des programmes d’analyse et renforcer les capacités d’analyse des débris, et améliorer la compréhension des phénomènes d’accident et les connaissances sur les accidents graves et le déclassement.

« Être connecté avec la communauté internationale, pouvoir présenter les travaux de recherche aux LNC et partager nos connaissances sur une scène à haute visibilité, et offrir une perspective canadienne signifie beaucoup », dit Morreale. « Les LNC représentent le Canada dans de nombreux projets internationaux de ce genre qui sont liés à la science nucléaire, car nous sommes un laboratoire national et possédons l’expertise canadienne grâce aux priorités de recherche des LNC et à notre travail dans le cadre du programme EACL-FNST. Nous sommes heureux d’avoir l’appui fédéral pour notre participation et l’occasion de communiquer des renseignements à nos parties intéressées fédérales. La participation aux projets de l’OCDE et de l’AEN sur Fukushima Daiichi a permis d’améliorer la connaissance de la gestion des accidents graves du parc actuel de réacteurs CANDU et d’avoir un aperçu de l’état actuel des unités de Fukushima et des efforts de déclassement. De plus, ces travaux, ainsi que notre participation à des groupes de travail internationaux, représentent des occasions de renforcer nos capacités en matière de conception avancée et de petits réacteurs modulaires dans le futur. »

Le succès continu de ces efforts internationaux est dû au travail acharné du personnel des LNC et l’appui de la Direction et de l’EACL. Nous reconnaissons en particulier les efforts de l’équipe de la Direction générale de la thermohydraulique et de l’analyse de la sécurité, ainsi que le soutien des équipes des réacteurs avancés et de la durabilité du parc de réacteurs.



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